
Est l'unique fille d'une famille reconstruite.
Une mère pour qui elle est toute sa vie,
Et un beau-père qui l'aime comme si elle était de lui.
Il est sept heures du matin et ma maman, Candelaria, vient me réveiller. Aujourd'hui je fais ma rentrée en CP ! Ca va être drôle de rencontrer de nouvelles personnes et d'avoir des amis. L'année dernière ma maman c'est mariée avec Facundo. C'est mon nouveau papa. On a déménager chez lui cet été alors pour l'instant je ne connais personne. J'espère me faire pleins de copains dans cette nouvelle école !
Pour ceux de sa mère elle en était la prunelle.
Elle ne pouvait pas vivre l'une sans elle.
Leur relation était devenue plus que fusionnelle.
- Voilà ma chérie on est arrivées dans ta nouvelle école, me dit ma mère.
- Je veux pas y aller maman !
- Pourquoi ma puce ?
- Parce que tu vas trop me manquer.
Maman me prit dans ses bras avant d'embrasser le bout de mon nez.
- Je serais là, tout près, dit-elle en tapotant mon c½ur du bout du doigt, et je penserais à toi chaque secondes ! Ca va bien se passer ma chérie, tu es la meilleure.
Rien a changé sauf qu'elle a déménagé.
Fini la campagne isolée,
Elle vit maintenant en ville car sa maman fut mutée.
Maman à été mutée dans une autre ville. Du coup, on re-déménage. Je n'aime pas les déménagements. Pour une fois que j'avais des copains ! Maintenant je vais vivre dans une grande ville ! Je suis contente d'aller dans une ville plutôt qu'à la campagne ! Facundo m'a dit que les gens étaient différents. Je pense qu'il devait vouloir dire qu'ils sont plus gentils. Ca va être trop bien dans ma nouvelle école !
Elle ne mit pas longtemps à s'adapter à cette vie.
Du haut de ces 8 ans on peut dire qu'elle est ravie,
Je me suis fait des copines dans ma nouvelle école. Lodovica et Alba. Elles sont très gentilles. Facundo avait raison ! Je n'aime pas trop les garçons mais je m'en fiche parce qu'avec mes nouvelles copines on leur fait pleins de blagues ! C'est trop bien ici, je veux y habiter pour toute la vie !
Devenue un petite fille comblée.
On peut dire que l'école lui plaisait.
Bonne élève pour maman elle en était une fierté.
- Félicitation Emilie, 17, encore une très bonne note !
- Merci Madame.
- Ta maman doit être très fière de toi !
- Oui ...
Je tournai la tête et vis les garçons rigoler en imitant un petit intello. Mais ça ne me fit rien. Je me retournai vers Mercedes, ma meilleure amie désormais, qui leva un pouce en souriant pour me féliciter. Les garçons peuvent être jaloux, j'ai une famille et des amis qui sont fiers de moi. C'est amplement suffisant.
Elle essuie les critiques de quelques jaloux.
Devant les profs ils l'appelaient "bouffe-tout".
Mais ce ne sont que des enfants après tout ...
Aujourd'hui je m'en passerais.
Adolescente renfermée au grand damne de maman.
Fini le joli visage souriant,
C'est un petite fille maussade qu'elle est devenue à présent.
Je rentrai dans la maison en claquant la porte et jeta mon sac par terre. Ma mère me demanda comment c'était passée ma journée mais je l'ignorai. Je m'enfermai dans ma chambre des heures durant, mon casque à fond dans les oreilles.
Mon portable vibra pour m'annoncer un message de Mercedes qui me dit qu'elle ne pourrait pas passer à la maison ce soir. J'étais déçu mais j'avais l'habitude. Mercedes passait presque tout son temps avec sa nouvelle amie Valeria maintenant.
Je ne pris même pas la peine de répondre, au lieu de ça, j'allumai mon ordinateur et regarda un film de vampires.
Trop d'élèves ne faisaient que se moquer.
Partout elle se sentait rejetée.
Tantôt frappée et tantôt injuriée.
Je rentrai chez moi à pied comme tous les soirs. J'étais entrain de tourner dans une ruelle pour rentrer chez moi, quand des garçons de troisième de mon collège m'interceptèrent.
- Tient tient, mais qui voilà ? demanda Jorge.
- On dirait bien notre petite bouffe-tout, renchéri Samuel.
- Voyons Samu, tu sais bien qu'il ne faut pas se moquer des petites moches en surpoids !
Les deux garçons rirent avant de m'attraper par les épaules, me jeter par terre et me rouer de coup. Je ne disais rien, je pleurais en silence. Ils partirent en riant, mais moi je restai là, allongée sur sol. Personnes n'aurait pu dire pendant combien de temps.
Elle était devenue le souffre douleur de la classe.
Sur les réseaux sociaux ils l'appelaient "la dégueulasse"
Des photos d'elle tournaient montrant son ventre qui dépasse..
Je pénétrai dans mon collège et marchai pour me rendre à ma salle de classe. Partout où j'allais, les gens se retournaient sur mon passage et me regardaient avec un air de dégout.
Je rentrai la tête dans les épaules et me dirigeais vers le casier de Mercedes. Elle fit semblant de ne pas me voir et partit d'un pas accéléré avec ses nouvelles copines. Je la regardais s'éloigner les larmes aux yeux. Qu'est-ce que j'ai fais, pourquoi m'évite-elle sans la moindre raison ?
Mon portable bipa. Je le sortit de ma poche et découvrit une photo d'une fille assise sur une chaise de cours, les bourlais de son ventre dépassant de son tee-shirt.
Cette fille c'était moi.
Je partis en courant dans les toilettes me réfugiée, à l'abri des regards. Comment ? Comment ont fait les gens qui ont vécu la même chose que moi pour s'en sortir ? Est-ce qu'on peut seulement s'en sortir un jour ?
Ni comment réagir à cet enfer.
Par honte et ne voulant pas affoler sa mère.
Petite Emilie décida de se taire ...
- Ta journée s'est bien passé ma chérie ? demanda ma mère quand je franchi la porte d'entrée.
Je ne savais que répondre. Devais-je lui parler de mes problèmes ? Devais-je lui dire que je me prenais des coups, que les gens se moquaient de moi à longueur de journée, que des photos de moi circulaient ?
Comment réagirait-elle ? Va-t-elle fondre en larmes, ou bien alerter le collège ? Peut-être même les deux ...
Et qu'est-ce que cela m'apporterais ? Toutes ces personnes seraient punies, mais elles allaient du coup me détester et tous leurs amis aussi. Ca n'arrangerais en rien mon cas.
- Oui maman, elle s'est très bien passée, répondis-je.
Petite Emilie rentra chez elle dénudée
Ces camarades, tous ensemble,
L'avaient enfermée dans le vestiaire pour la doucher.
Je claquai la porte d'entrée une fois de plus et partis dans ma chambre en courant, uniquement vêtue d'une serviette de bain en guise de haut et d'un mini short. Cette fois-ci ce n'étais pas quelques garçons, mais toute la classe entière qui s'en était prise à moi.
Pourquoi ? Pourquoi toujours moi ? Je fondis en larmes. Encore. Cette fois s'en étais plus que je ne pouvais en supporter.
Trop qu'elle ne puisse encore supporter.
Alors elle étendit ses ailes ...
Et pris son envole vers la paix ...

Alba-fan, Posté le vendredi 20 février 2015 13:35
Violetta-naxi a écrit : "
"Oui cette chanson est triste et elle le devient encore plus quand on se dit que c'est ce que vive des centaines d'enfants tous les jours ..